la post-formation, le nouveau défi majeur des dirigeants espagnols

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Fini le temps où le FC Barcelone et le Real Madrid partageaient les meilleurs joueurs de la planète. Il fut un temps où, grosso modo, lorsqu’un joueur réussissait, il était destiné à l’un des deux grands noms espagnols. Les Catalans et Madrid ont ainsi exercé une domination assez marquée sur le mercato. Cela n’a pas empêché des clubs comme Manchester United ou le Bayern d’attraper quelques stars, bien sûr, mais les Catalans et Los Merengues étaient clairement au sommet de la chaîne alimentaire du marché des transferts. Et comme cela ne vous a pas échappé, la donne a changé. Aujourd’hui, d’autres clubs, peut-être moins prestigieux et aux palmarès moins étoffés, sont en mesure de proposer des défis sportifs, des promesses de titres et surtout des contrats tout aussi intéressants voire plus intéressants. Le PSG et Manchester City en sont les meilleurs exemples. Ce n’est pas tout, puisque ces nouvelles puissances peuvent aussi venir se servir dans les effectifs barcelonais et madrilènes…

Dès lors, les staffs des deux clubs, qui peuvent déjà compter sur des centres de formation plutôt performants et prolifiques, ont dû changer de politique. Plutôt que de chercher à recruter absolument les leaders déjà en place, autant anticiper et aller chercher les leaders de demain tant qu’ils sont encore jeunes et disponibles à un prix abordable. Ils complètent ensuite leur formation avec l’équipe B, en prêt ailleurs ou directement en équipe première pour les plus talentueux. C’est surtout le Real Madrid qui réalise cette ligne directrice en matière de post-entraînement, avec un succès plutôt mitigé. Les Merengues ont ainsi fait une véritable razzia sur la scène nationale – Marco Asensio, Alvaro Odriozola, Jesus Vallejo, Dani Ceballos, Brahim Diaz entre autres – et mondiale, avec Vinicius Jr, Martin Odegaard, Rodrygo, Fede Valverde, Theo Hernandez, Mateo Kovacic. , Andriy Lunin, Take Kubo, Reinier, Éder Militão, Camavinga ou encore Lucas Silva. Derrière cette envie de devancer tout le monde, il y a aussi sûrement dans la tête de Florentino Pérez et de son bras droit José Angel Sanchez, l’idée de réaliser quelques belles plus-values, bien que le trading de joueurs ne soit pas l’ambition première d’un club d’un tel calibre.

Une politique de recrutement qui va se poursuivre

Du côté du FC Barcelone, on a pris ce virage un peu plus tard, puisque contrairement à ses homologues madrilènes, Josep Maria Bartomeu a continué à faire des gros chèques pendant un moment, et c’est en grande partie la raison pour laquelle le Barça se retrouve. dans cette situation aujourd’hui. Mais des joueurs comme Pedri ou Ronald Araujo, recrutés pour des sommes dérisoires, sont de belles réussites. Récemment, les Barcelonais ont enrôlé Fabio Blanco, qui arrive de l’Eintracht Francfort, et qui ne demande qu’à marcher dans les pas des deux joueurs cités plus haut. Il y a quelques jours seulement, les deux ogres du footballé étaient au coude à coude avec Pablo Torre, la dernière merveille du football espagnol, et ce sont les Catalans qui ont gagné. Endrick, le Brésilien de 15 ans, semble désormais être la nouvelle cible des deux clubs.

Une politique de recrutement qui présente certains avantages. Comme expliqué ci-dessus, des joueurs comme Pedri, Fede Valverde, Ronald Araujo ou Vinicius Junior auraient coûté beaucoup plus cher au Real Madrid s’ils avaient d’abord rejoint un autre club de première division dans une grande ligue européenne. Aujourd’hui, il est pratiquement impossible pour les deux de s’offrir des joueurs clés des clubs anglais ou du PSG, sauf dans quelques cas bien précis, avec des joueurs en fin de contrat. Et même si les jeunes joueurs recrutés ne s’imposent pas au club, le label Barça/Real permet tout de même d’assurer que les dégâts à la revente sont limités. Recruté pour 3 millions d’euros à l’époque, Martin Odegaard a par exemple été vendu 35 millions d’euros à Arsenal. Theo Hernandez, dont le déménagement à Madrid a été plutôt infructueux, a été vendu à Milan pour la même somme qu’il avait coûté deux ans plus tôt. La valeur des joueurs du Real Madrid et du FC Barcelone n’est pas si facilement dévaluée. Et contrairement à des joueurs plus âgés et plus expérimentés, ces jeunes arrivent avec des salaires plutôt corrects et trouvent plus facilement preneurs, là où le Barça, par exemple, a toujours eu du mal à se séparer d’indésirables plus âgés comme Philippe Coutinho.

Les jeunes déjà prêts

Mais surtout, beaucoup de ces joueurs ont déjà une première expérience qui leur permet de s’intégrer sans trop de soucis dans la dynamique de l’équipe. Pour un jeune de 18 ou 19 ans qui évolue dans les équipes U19 ou B (en D3) du FC Barcelone ou du Real Madrid, le passage dans l’élite peut être brutal, avec des différences importantes de niveau et d’exigences. Des joueurs comme ceux mentionnés ci-dessus avaient déjà de l’expérience, dans des équipes ou des divisions inférieures, où il est plus facile de jouer en équipe première. Et souvent, pour les Latino-Américains en particulier, dans des contextes où ils sont habitués à la pression médiatique et à jouer devant des milliers de personnes dès leur plus jeune âge. C’est en partie pour cette raison que Vinicius Junior a toujours été insensible aux critiques et aux quelques sifflets du Bernabéu à l’époque. Généralement – il y a des exceptions comme Ansu Fati ou Gavi par exemple – un joueur de 18 ans qui vient d’un club inférieur est déjà plus opérationnel qu’un jeune de cet âge qui sort du centre de formation.

La standardisation du football et de la formation, nationale voire continentale et mondiale, facilite également l’intégration de ces joueurs. Il n’y a pas si longtemps, les joueurs formés en Amérique du Sud, par exemple, pouvaient avoir plus de mal à s’adapter au jeu européen. Mais aujourd’hui, des clubs brésiliens ou argentins, conscients du juteux business à exploiter de ce côté-là, forment leurs jeunes pour qu’ils soient facilement compatibles avec les spécificités du jeu européen. D’où la disparition de certains profils typiquement sud-américains, comme le poste de numéro 5 en Argentine, ou celui de dribbleur fou brésilien. Mais ça, c’est un énième débat… Et forcément, quand ces jeunes formés ailleurs viennent rejoindre les jeunes de la maison, le cocktail est explosif, dans le bon sens du terme. On le voit surtout du côté de Barcelone cette saison, avec Xavi pour épauler tout ce beau monde. Dimanche soir, pour le Clasico, on verra beaucoup de ces jeunes à l’oeuvre…

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