Alberto Nunez Feijoo, chef du Parti populaire, s’exprime lors d’un rassemblement de protestation à Madrid, en Espagne, le dimanche 24 septembre 2023.
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Le leader de l’opposition de droite espagnole, Alberto Núñez Feijóo, n’a pas réussi mercredi à obtenir la majorité absolue des voix parlementaires nécessaire pour devenir Premier ministre.
Feijóo a obtenu 172 voix en faveur de son mandat lors de la session de mercredi, soit quatre de moins que la majorité absolue de 176 requise auprès des 350 membres du Parlement. Les 178 parlementaires restants ont voté contre lui, sans aucune abstention.
Malgré sa victoire électorale cet été et le soutien du parti d’extrême droite Vox, le Parti populaire de Feijóo n’a pas réussi jusqu’à présent à rassembler le soutien critique.
Feijóo – à qui le roi d’Espagne Felipe VI a donné la première chance de former un gouvernement en août – a une autre chance vendredi, alors qu’il lui suffit d’obtenir une majorité simple. En cas d’échec, le Premier ministre par intérim et chef du Parti socialiste ouvrier espagnol, Pedro Sanchez, aura deux mois pour se soumettre à un processus similaire à deux voix en vue d’être investi, avant la dissolution du Parlement le 27 novembre et la convocation des élections le 14 janvier. Les sondages ne sont pas si improbables : l’Espagne a dû organiser deux élections en 2015-2016 et en 2019 avant qu’un candidat n’obtienne le pouvoir.
La bataille difficile pour le soutien de Feijóo s’est révélée ardue, au milieu des critiques dominantes sur les opinions de l’allié de Vox, telles que l’opposition au droit à l’avortement et le déni du changement climatique.
Le Parti populaire a gagné un soutien considérable ces derniers jours, alors qu’au moins 40 000 personnes sont descendues dans la rue pour protester contre l’éventuel projet de Sanchez d’étendre l’amnistie aux séparatistes catalans, selon Reuters.
Une éventuelle grâce pourrait apporter le soutien des Junts per Catalunya de l’ancien leader catalan auto-exilé Carles Puigdemont. Poursuivi en Espagne après sa tentative de sécession ratée six ans auparavant, Puigdemont a appelé le 5 septembre à « éliminer toute action judiciaire contre l’indépendance de la Catalogne. Le 1er octobre n’était pas un crime », selon une traduction officielle.
Lundi, Raquel Sans, porte-parole de la Gauche républicaine de Catalogne, a exhorté Sánchez à « aborder le fond du conflit politique » entre Madrid et la Catalogne, s’il veut conquérir le pouvoir, soulignant que « nous étions déjà d’accord sur l’amnistie », selon à une traduction Google.